Poursuivre ses projets avec un cancer

AVEC LA FATIGUE ET LES TRAITEMENTS AU QUOTIDIEN, ON PEUT SE DIRE QU’IL N’EST PAS FACILE DE POURSUIVRE OU D’AVOIR DES PROJETS. LE DÉSIR DE VOYAGER, D’AVOIR UN ENFANT, D’ACHETER UNE MAISON, D’ALLER AU RESTAURANT AVEC SES AMIS NE SONT PAS INCOMPATIBLES AVEC UN CANCER. AVEC UN PEU D’ORGANISATION ET EN ECOUTANT SON CORPS, TOUT EST POSSIBLE ET ON LE SAIT : FAIRE DES PROJETS C’EST BON POUR LA SANTÉ !

Voyage, voyage : en parler et se préparer

Alors que les traitements s’enchaînent et sont gourmands en énergie, on peut se dire qu’il n’est pas possible de s’accorder une pause et prendre l’air. Malgré les traitements, partir en vacances est souvent envisageable. Il n’y a aucune gêne ou culpabilité à avoir la volonté de prendre des vacances. Alors, osez en parler avec votre médecin car il pourra vous aider à choisir la meilleure date pour partir et vous conseiller sur l’organisation à privilégier en fonction de votre fatigue et de votre aptitude à supporter le trajet. Au besoin, certaines séances de vos traitements peuvent être déplacées ou être directement suivies sur votre lieu de vacances. N’hésitez pas à suggérer cette alternative si l’équipe médicale ne pense pas à vous la proposer.

Un pense-bête dans la valise !
– Une ordonnance en français et en anglais avec précisées les DCI (OMS : les Dénominations Communes Internationales) de tous vos médicaments,
– votre carte européenne d’assurance maladie,
– vos médicaments,
– éventuellement, un certificat médical qui peut vous être demandé dans certains pays,
– une attestation de transport pour vos médicaments (dans le cas d’un voyage longue durée, votre médecin doit la demander pour vous à l’ANSM : Agence Nationale de Sécurité du Médicament) – prévoir suffisamment de médicaments pour couvrir la totalité de votre séjour,
– si vous êtes en arrêt maladie, il est important d’obtenir l’accord préalable de votre médecin traitant pour un séjour « hors département » et d’en avertir votre centre de sécurité sociale.
– la liste de contacts médicaux sur place.
– des produits pour continuer à prendre soin de sa peau fragilisée par les traitements, une bonne crème solaire et un chapeau pour se protéger du soleil et des coups de chaud.
– et bien sur tout ce qui vous fait plaisir pour profiter pleinement de ces vacances (un bon bouquin, votre playlist préférée…)

Acheter un bien immobilier, conclure un prêt bancaire, s’assurer…

Accéder à un prêt immobilier, un prêt à la consommation, un prêt personnel, s’assurer, etc. peut s’avérer un réel parcours du combattant pour une personne vivant avec un cancer. Le cancer est en effet considéré comme « un risque aggravé de santé » : la probabilité que survienne un événement garanti (invalidité ou décès) est supérieure à celle d’une population de référence. Les primes d’assurance sont donc plus importantes ou refusées. Pour emprunter, votre banquier vous fera remplir un questionnaire de santé. Les assurances des banques, censées répartir les risques entre tous les assurés comportent malheureusement de nombreuses exclusions. Il faut donc en choisir une ayant signé la convention AERAS (Site de l’Aeras : Cliquez ici), qui couvre les risques de façon plus large.
N’hésitez pas à en mettre plusieurs en concurrence, car les grilles de tarification sont très variables d’une assurance à l’autre, certaines faisant payer une surprime.
Certains sites internet peuvent vous aider à comparer les offres existantes, il suffit de mettre les mots clefs suivants sur votre moteur de recherche : comparatif assurance emprunteur risques aggravés de santé.
Depuis la loi Lagarde-Hamon, vous avez le choix de votre assurance lorsque vous empruntez à une banque.

Désir d’enfant : un projet bien naturel

Désirer un enfant fait partie des projets que l’on peut avoir dans la vie. Mais quand le cancer fait son apparition, on peut penser que cela remet en cause ce projet. Il est tout à fait normal de s’inquiéter et de se poser tout un tas de questions : mon traitement peut-il affecter ma fertilité ? Existe-t-il des solutions pour la préserver ? Pourrai-je avoir un enfant après mon cancer ?
Il est vrai que certains traitements du cancer peuvent induire une baisse de la fertilité ou une stérilité mais n’hésitez pas à en parler avec votre médecin ou oncologue car des solutions existent pour mener à bien un projet de grossesse.
La fondation ARC édite une brochure qui fait le point sur ces sujets. Vous pouvez la télécharger ici.
Le désir d’enfant peut aussi se aussi se concrétiser par l’adoption. Retrouvez toutes les informations pour vous accompagner dans cette démarche sur le site officiel d’information pour l’adoption d’un enfant en France ou à l’étranger.